5Cartes de remerciement â Paul Ăluard « La nuit nâest jamais complĂšte ». 2,90 âŹ. Envoyer une carte de remerciement mĂȘme plusieurs mois aprĂšs un dĂ©cĂšs ou tout simplement Ă©crire un petit mot pour une personne prĂ©sente durant le deuil est un geste important : nâhĂ©sitez pas Ă lire notre dossier sur le sujet pour plus d64 poĂšmes <7891112PhonĂ©tique Cliquez pour la liste complĂšte Ăąme Ăąmes Ăšme Ă©met Ă©meu Ă©meus Ă©meut Ă©mia Ă©miai Ă©miais Ă©miait Ă©miĂąmes Ă©mias Ă©miĂąt Ă©mie Ă©miĂ© Ă©miĂ©e Ă©miĂ©es Ă©mies Ă©miĂ©s Ă©mĂźmes Ă©mis Ă©mit Ă©mĂźt Ă©moi Ă©mois Ă©mou Ă©moud Ă©mous ... Dans mon chagrin, rien n'est en mouvement J'attends, personne ne viendra Ni de jour, ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-mĂȘme Mes yeux se sont sĂ©parĂ©s de tes yeux Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumiĂšre Ma bouche s'est sĂ©parĂ©e de ta bouche Ma bouche s'est sĂ©parĂ©e du plaisir Et du sens de l'amour, et du sens de la vie Mes mains se sont sĂ©parĂ©es de tes mains Mes mains laissent tout Ă©chapper Mes pieds se sont sĂ©parĂ©s de tes pieds Ils n'avanceront plus, il n'y a plus de route Ils ne connaĂźtront plus mon poids, ni le repos Il m'est donnĂ© de voir ma vie finir Avec la tienne Ma vie en ton pouvoir Que j'ai crue infinie Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau Pareil au tien, cernĂ© d'un monde indiffĂ©rent J'Ă©tais si prĂšs de toi que j'ai froid prĂšs des autres. Ma morte vivante PoĂšmes de EugĂšne Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard Citations de EugĂšne Emile Paul Grindel, dit Paul EluardPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă un ami Voter pour ce poĂšme 571 votesJ'ai cru pouvoir briser la profondeur de l'immensitĂ© Par mon chagrin tout nu sans contact sans Ă©cho Je me suis Ă©tendu dans ma prison aux portes vierges Comme un mort raisonnable qui a su mourir Un mort non couronnĂ© sinon de son nĂ©ant Je me suis Ă©tendu sur les vagues absurdes Du poison absorbĂ© par amour de la cendre La solitude m'a semblĂ© plus vive que le sang Je voulais dĂ©sunir la vie Je voulais partager la mort avec la mort Rendre mon cour au vide et le vide Ă la vie Tout effacer qu'il n'y ait rien ni vitre ni buĂ©e Ni rien devant ni rien derriĂšre rien entier J'avais Ă©liminĂ© le glaçon des mains jointes J'avais Ă©liminĂ© l'hivernale ossature Du vou qui s'annule Tu es venue le feu s'est alors ranimĂ© L'ombre a cĂ©dĂ© le froid d'en bas s'est Ă©toilĂ© Et la terre s'est recouverte De ta chair claire et je me suis senti lĂ©ger Tu es venue la solitude Ă©tait vaincue J'avais un guide sur la terre je savais Me diriger je me savais dĂ©mesurĂ© J'avançais je gagnais de l'espace et du temps J'allais vers toi j'allais sans fin vers la lumiĂšre La vie avait un corps l'espoir tendait sa voile Le sommeil ruisselait de rĂȘves et la nuit Promettait Ă l'aurore des regards confiants Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard Ta bouche Ă©tait mouillĂ©e des premiĂšres rosĂ©es Le repos Ă©bloui remplaçait la fatigue Et j'adorais l'amour comme Ă mes premiers jours. Les champs sont labourĂ©s les usines rayonnent Et le blĂ© fait son nid dans une houle Ă©norme La moisson la vendange ont des tĂ©moins sans nombre Rien n'est simple ni singulier La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit La forĂȘt donne aux arbres la sĂ©curitĂ© Et les murs des maisons ont une peau commune Et les routes toujours se croisent. Les hommes sont faits pour s'entendre Pour se comprendre pour s'aimer Ont des enfants qui deviendront pĂšres des hommes Ont des enfants sans feu ni lieu Qui rĂ©inventeront les hommes Et la nature et leur patrie Celle de tous les hommes Celle de tous les temps. La mort, l'amour la vie PoĂšmes de EugĂšne Emile Paul Grindel, dit Paul EluardCitations de EugĂšne Emile Paul Grindel, dit Paul EluardPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă un ami Voter pour ce poĂšme 627 votes<7891112Les poĂšmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poĂštes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Lanuit n'est jamais complĂšte. Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je l'affirme, Au bout du chagrin, une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. Il. Forum : Bienvenue sur notre forum ! Inscrivez-vous d'un clic et devenez ainsi membre du forum. Vous accĂ©derez ainsi Ă l'ensemble de nos sujets, rubriques et dossiers. Culture, Philosophie, DĂ©bats de sociĂ©tĂ©,
Contenu principal Recherche Pied de page Citoyenne, du monde, de gauche, athĂ©e, en rĂ©sistance contre tous les racismes Portfolio 31 janv. 2019 "Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je lâaffirme, Au bout du chagrin, une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e" Paul Eluard Ă tous ceux qui sont dans la peine Ce blog est personnel, la rĂ©daction nâest pas Ă lâorigine de ses contenus. GTK GTK "La nuit nâest jamais complĂšte. GTK Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je lâaffirme, GTK Au bout du chagrin, une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. GTK Il y a toujours un rĂȘve qui veille, dĂ©sir Ă combler, GTK GTK GTK une main tendue, une main ouverte, GTK des yeux attentifs, une vie la vie Ă se partager." Les articles les plus lus Journal â Discriminations RecommandĂ©s par nos abonnĂ©es Ă la Une de Mediapart Journal â Politique Sexe, chantage et vidĂ©o lâodieux complot Lâentourage du maire Les RĂ©publicains de Saint-Ătienne, GaĂ«l Perdriau, a piĂ©gĂ© son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien dĂ©putĂ©, en le filmant Ă son insu avec un homme lors dâune soirĂ©e intime, Ă lâhiver 2014, Ă Paris. La vidĂ©o est depuis utilisĂ©e pour le faire chanter, selon une enquĂȘte de Mediapart, qui rĂ©vĂšle les coulisses de cette opĂ©ration. Journal â Gauches Ă Blois, le PS cĂ©lĂšbre son retour dans la famille de la gauche La direction du Parti socialiste a profitĂ© de ses journĂ©es dâĂ©tĂ© pour entĂ©riner la nouvelle ligne politique et stratĂ©gique nĂ©e de lâaccord de la Nupes. Mais entre le congrĂšs mouvementĂ© qui sâannonce et la persistance des intĂ©rĂȘts partisans, rien nâest Ă©crit. Journal â Surveillance Une sociĂ©tĂ© italienne rattrapĂ©e par son logiciel espion Alors que des auditions se dĂ©roulent au Parlement europĂ©en sur le groupe israĂ©lien NSO, une sociĂ©tĂ© dâespionnage italienne, Tykelab, propose, elle aussi, des technologies controversĂ©es. par Crofton Black, Gabriel Geiger et Riccardo Coluccini Lighthouse Reports La sĂ©lection du Club Billet de blog La guerre de Poutine en Ukraine est aussi une guerre viriliste La guerre conduite par Poutine en Ukraine est aussi une guerre viriliste, faite au nom de la dĂ©fense de valeurs conservatrices, patriarcales et homophobes. Poutine se bat contre un mouvement dĂ©mocratique, fĂ©ministe, progressiste en Russie comme en Ukraine. [Tribune publiĂ©e dans le Monde le 31 mars 2022] Billet de blog Carnets dâexil âą Voix russes, biĂ©lorusses et ukrainiennes en Serbie Des Ukrainiens, mais aussi des Russes et des BiĂ©lorusses quittent massivement leur pays pour se rĂ©fugier en Serbie. Ils ont des choses Ă dire sur leur pays ainsi que sur leurs dirigeants politiques. Leurs voix, plurielles, engagĂ©es, pacifistes et anti-nationalistes, rĂ©vĂšlent un autre regard sur le conflit. Des voix que le Courrier des Balkans a voulu faire entendre Ă travers une sĂ©rie de dix carnets. par Le Courrier des Balkans Billet de blog Deviens un tueur, reste humain Le texte Deviens un tueur, reste humain ! » est le compte rendu dâun voyage en Ukraine effectuĂ© au mois de juin 2022. BĂ©nĂ©vole depuis le mois de mars 2022 dans une association lettone qui collecte des biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et des Ă©quipements paramilitaires pour la rĂ©sistance ukrainienne, l'Ă©crivain JÄnis JoĆevs sâest joint Ă un convoi de livraison parti de Riga. par Les invitĂ©s de Mediapart Billet de blog La guerre en Ukraine, fantĂŽme du festival dâAvignon [REDIFFUSION] Tandis quâOlivier Py signait son dĂ©part en invitant sur scĂšne les Dark Daugthers de Kiev rĂ©fugiĂ©es en France, le Off donnait carte blanche aux artistes de lâEst en exil avec des prises de paroles, des tables rondes et diffĂ©rents spectacles dont le prenant The Dawn of the Gods » L'aube des dieux par jean-pierre thibaudatLa nuit nâest jamais complĂšte. â„ la nuit n'est jamais complĂšte Paul Eluard poeme. One Response to "La nuit nâest jamais complĂšte.." triĂ©lecycle dit : 31 dĂ©cembre 2015 Ă 7 h 50 min. Joli poĂšme , effectivement il y a toujours une lumiĂšre quelque part, Ă nous de la dĂ©couvrir, de savoir comment elle se prĂ©sente, et le futur sera meilleur. Câest aussi
C'Ă©tait OK Dans mon chagrin, rien nâest en mouvement Jâattends, personne ne viendra Ni de jour, ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-mĂȘme Mes yeux se sont sĂ©parĂ©s de tes yeux Ils perdent [âŠ] Plus La nuit nâest jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je lâaffirme, Au bout du chagrin Une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e Il y a toujours un rĂȘve qui veille, DĂ©sir [âŠ] Plus Adieu tristesse Bonjour tristesse Tu es inscrite dans les lignes du plafond Tu es inscrite dans les yeux que jâaime Tu nâes pas tout Ă fait la misĂšre Car les lĂšvres les plus pauvres te [âŠ] Plus Lorsque le pĂ©lican Les murs de la maison se ressemblent Une voix enfantine rĂ©pond Oui comme un grain de blĂ© et les bottes de sept lieues Sur lâun des murs il y a les portraits [âŠ] Plus Erre tu rencontreras Toutes les femmes que tu voudras La passante interdite et charnue dans le soleil Dans les neiges des prairies creuse un bain de son OĂč les miroirs volants viennent boire Il faut [âŠ] Plus Ils nâĂ©taient que quelques-uns Sur toute la terre Chacun se croyait seul Ils chantaient ils avaient raison De chanter Mais ils chantaient comme on saccage Comme on se tue Nuit humide rĂąpĂ©e Allons-nous te supporter [âŠ] Plus Tu te lĂšves lâeau se dĂ©plie Tu te couches lâeau sâĂ©panouit Tu es lâeau dĂ©tournĂ©e de SCS abĂźmes Tu es la terre qui prend racine Et sur laquelle tout sâĂ©tablit Tu fais des bulles de [âŠ] Plus Analyse du PoĂšme LibertĂ©â de Paul Eluard Le poĂšme LibertĂ© a Ă©tĂ© Ă©crit et publiĂ© en 1942 par Paul Eluard alors quâil Ă©tait actif dans la rĂ©sistance française. Le titre original du poĂšme Ă©tait surtout [âŠ] Plus Au terme dâun long voyage, je revois toujours ce corridor, cette taupe, cette ombre chaude Ă qui lâĂ©cume de mer prescrit des courants dâair purs comme de tout petits enfants, je revois toujours la chambre [âŠ] Plus Ta douceur tes dĂ©faites ta fiertĂ© de velours La gĂ©ographie lĂ©gendaire de tes regards de tes caresses Lâorgue des contagions Des mĂ©langes de lâĆil et des mains De la neige et des herbes Du printemps [âŠ] Plus Un homme est mort qui nâavait pour dĂ©fense Que ses bras ouverts Ă la vie Un homme est mort qui nâavait dâautre route Que celle oĂč lâon hait les fusils Un homme est mort qui [âŠ] Plus Lâorage dâune robe qui sâabat Puis un corps simple sans nuages Ainsi venez me dire tous vos charmes Vous qui avez eu votre part de bonheur Et qui pleurez souvent le sort sinistre de celui [âŠ] Plus PaulEluard â « La nuit nâest jamais complĂšte » Citation 17/11/2017 07/03/2019 Rencontres buissonniĂšres. La nuit nâest jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je lâaffirme, Au bout du chagrin Une fenĂȘtre ouverte, Une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e, Il y a toujours un rĂȘve qui veille, DĂ©sir Ă combler, faim Ă satisfaire, Un cĆur gĂ©nĂ©reux, Une main tendue, uneLa nuit n`est jamais complĂšte Recueil des textes de lâatelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Eluard vu par Pablo Picasso La nuit nâest jamais complĂšte, Il y a toujoursâŠ. Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Le mot de DaniĂšle Le thĂšme de la nuit » nous a inspirĂ©s A partir dâun incipit la nuit nâest jamais complĂšte, il y a toujoursâŠÂ» Chacun a poursuivi de la façon quâil le souhaitait. Nous nâavons lu quâensuite le trĂšs beau poĂšme de Paul Eluard La nuit n'est jamais complĂšte. Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l'affirme Au bout du chagrin Une fenĂȘtre ouverte Une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. Il y a toujours un rĂȘve qui veille DĂ©sir Ă combler ou Ă satisfaire Un cĆur gĂ©nĂ©reux Une main tendue Une main ouverte Des yeux attentifs Une vie, la vie Ă se partager. Toujours sur le thĂšme de la nuit, nous avons lu une chanson de Grand Corps Malade, et un poĂšme de Jacques PrĂ©vert, et emportĂ© pour un autre moment de lecture une nouvelle de Dino Buzzati Douce nuit ». La question Ă©tait mais dans le fond quâest-ce quâune nuit ?... » Au plaisir de retrouver trace de notre imaginaire. DaniĂšle TourniĂ© 2 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Nuit dans le Hoggar La nuit nâest jamais complĂšte, dans le dĂ©sert du Hoggar. AllongĂ©e dans mon sac de couchage, la nuit est tiĂšde. JâĂ©coute ce silence absolu qui me transporte. Un bleu nuit enveloppe le ciel qui sâenfonce vers lâinfini, intense et muet. Des larmes glissent doucement sur mes joues et chatouillent le lobe de mes oreilles. Je suis Ă©blouie. Le scintillement des Ă©toiles et le minuscule quartier de lune naissant Ă©clairent Ă peine ce paysage de roches et pitons grĂ©seux, de sillons de dunes laiteuses et de bouquets de tiges sĂšches. Puis, par ci, par lĂ , quelques ombres furtives, de Touaregs qui, dans des mouvements lents, se prĂ©parent Ă la premiĂšre priĂšre et, de chameaux entravĂ©s qui hument la fin de la nuit. Soudain de petites flammes forment un halo de lumiĂšre, attrapant au passage, les ailes des insectes qui ont osĂ© sâaventurer jusque-lĂ . Des mains, telles des balanciers inimitables, prĂ©parent le thĂ© dans un cliquetis de mĂ©tal. Des palabres monocordes racontent, sans doute, des histoires futiles ou sĂ©rieuses mais infinies. Vers lâest, au-dessus des rochers, une lueur pointe. Je me retourne et mâendors quelques instants, heureuse. Catherine 3 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 LES NUITS DU SOLDAT DĂšs que le jour se levait il allait dans son atelier peindre la nuit. Sa nuit. Au centre de la toile les tons se heurtaient dans des combats vibrants qui sâestompaient mollement dans les coulures verdĂątres dâun pinceau mal rincĂ©. Quelquefois un oiseau souriant chatouillait le front dâun soldat couchĂ©. Parfois des formes voluptueuses crĂ©meuses et dansantes se lovaient entre deux poignards, entre deux canons. Quand, le bras tendu, il cherchait oĂč poser sa brosse Ă©bouriffĂ©e de cobalt ou de carmin pour poser une pointe de rage il savait que câĂ©tait la touche finale de lâembuscade. Alors il regardait la toile, se raclait la gorge comme pour se dĂ©barrasser des cris quâil avait devinĂ©s, se massait le crĂąne et les tempes comme pour effacer le poids dâun casque, resserrait la ceinture de son peignoir comme pour se prĂ©senter devant un gradĂ©, puis mettait ses pinceaux Ă tremper dans un pot plein dâessence et quittait lâatelier pour rejoindre sa compagne qui lâattendait pour le cafĂ©. VĂ©ronique ClĂ©ment 4 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Lâautre cĂŽtĂ© du miroir La nuit nâest jamais complĂšte, il y a toujours⊠des images de la journĂ©e qui vous poursuivent, des paroles qui rĂ©sonnent, des musiques qui vous obsĂšdent, dans une ronde dâabord rapide, puis douce, qui vous entraĂźne au loin. Alors, les images dansent et les musiques se mĂȘlent dans un tourbillon Ă la fois cocasse et effrayant. Lâesprit vagabonde et se met Ă lâunisson des forces nocturnes qui se libĂšrent et nous enveloppent la lune qui sourit, les Ă©toiles qui scintillent, le loup qui rĂŽde, lâeau qui court, la terre qui respire. Michel LâhĂŽtel de la gare La nuit nâest jamais complĂšte, Il y a toujours une lueur derriĂšre les rideaux. Câest lâenseigne rouge et or de lâhĂŽtel qui clignote. Du lit, il surveille la lumiĂšre et compte les secondes deux de clartĂ©, deux dâombre. Deux secondes dâĂ©veil, deux de sommeil. Deux de rouge, deux de noir. Deux de joie, deux de peine⊠Pour passer le temps, il joue dans sa tĂȘte au jeu des mariages ; la nuit est longue, rien ne lâoblige Ă dormir. Il peut compter, jouer, suivre la lumiĂšre qui apparaĂźt et disparaĂźt. Les paupiĂšres fermĂ©es, il distingue encore la lueur intermittente, alors il se blottit sous les draps et tente de lui Ă©chapper. Rien Ă faire, elle est toujours lĂ , et le surprend cachĂ© derriĂšre ses mains. Enfin il sâabandonne et se laisse porter vers le haut puis glisser vers le bas. Lâonde lâemmĂšne avec elle. Soudain des pas rĂ©sonnent sur le trottoir, câest lâaube de ceux qui partent vers un emploi lointain. Il ne dormira plus. Martine 5 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Mais dans le fond, quâest-ce quâune nuit âŠ. Avec des paroles empruntĂ©es Ă Grand Corps Malade La longue nuit du prince Le silence a englouti la forĂȘt et les lumiĂšres de la fĂȘte. Son royaume a disparu. Il est plongĂ© dans le crĂ©puscule de cette demi-mort. Peu Ă peu, la vie sauvage a repris ses droits et les ronces ont envahi le chĂąteau. Son sommeil dure toujours, et sâĂ©tire sans rĂȘves. Son souffle est lent, Ă peine audible. Il respire doucement dans lâobscuritĂ©, attentif au moindre souffle. Mais plus personne nâest venu se pencher sur sa couche depuis si longtemps. Tous lâont oubliĂ©, ou sont partis rejoindre les leurs dans un monde inconnu. Il attend. Son cerveau engourdi oscille entre luciditĂ© et panique viendra-t-on le chercher et la prophĂ©tie de sa marraine sâavĂšrera-t-elle ĂȘtre la vĂ©ritĂ© ou lâinfluence de la mĂ©chante sorciĂšre prendra-t-elle le dessus ? Quand viendra-t-on dĂ©tacher les liens invisibles qui lâenchainent Ă la nuit et qui viendra dĂ©nouer lâambiguĂŻtĂ© de son sommeil Ă©ternel ? La princesse, peut-ĂȘtre⊠Martine 6 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Mais quâest-ce donc quâune nuit au poste de police de la rue des GĂątines ! Tu vois, deux policiers armĂ©s jusquâaux dents qui veillent Ă lâentrĂ©e, dans une semi obscuritĂ©, tandis que tout prĂšs de lĂ , une femme en errance, blottie dans lâombre de la nuit, jette son dĂ©sespoir Ă la figure des quelques passants pressĂ©s de rentrer bien au chaud. Tu vois, Ă lâintĂ©rieur, dans une lumiĂšre mi teinte, blafarde et froide, des personnes ivres, furieuses, fissurĂ©es, Ă©teintes ou parfois silencieuses. Elles attendent leur tour, non sans mal, assises sur des bancs. Tu vois, câest le quartier, il y a lĂ , des bobos au-dessus de tout soupçon » et des petits dĂ©linquants qui se croisent et ne se rencontrent jamais. Les prostituĂ©es, câest plus bas, Ă Belleville. Tu sens des odeurs de commissariat dans cette nuit qui transpire de vies humaines, dâodeur de la peur, dâhaleines surchargĂ©es dâalcool, de vĂȘtements douteux et de cigarettes refroidies. Tu entends, vers la fin de la nuit, une brigade qui revient, triomphante, dans un crissement pneus et de gyrophares. Ils ont rĂ©ussi une perquisition dans les immeubles du 140 rue MĂ©nilmontant, notre Mollenbeck. Ils ramĂšnent avec fracas, 2 jeunes hommes cagoulĂ©s menottĂ©s puis disparaissent rapidement avec eux, dans un couloir. Silence, plus personne bouge ! de de et ne Et puis, derriĂšre le comptoir, un peu trop haut, des fonctionnaires de la nuit Ă©coutent inlassablement les plaintes. Ils essaient de rechercher un semblant de vĂ©ritĂ© Ă toutes ces embrouilles et violences de la nuit. Ils parviennent parfois Ă consoler ces ĂȘtres en prise Ă des paniques plus fortes dit-on, lors des nuits de pleine lune. Catherine 7 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 TEXTES SUR LA NUIT La Nuit Extrait de lâalbum Enfant De La Ville 2008 Voici une note pour la nuit, les nuits, les miennes les tiennes Je ne sais pas comment tu les vis moi mes nuits m'appartiennent Je les regarde je les visite c'est mon royaume mon chĂąteau Je les aime et c'est tant mieux parce que j'aime pas me coucher tĂŽt J'te parle pas des nuits parisiennes, des lumiĂšres et des dĂ©cibels J' prĂ©fĂšre celles du silence et d' la pĂ©nombre qui est si belle J'te parle pas des nuits en boite, celles des branleurs et celles des poufs Je prĂ©fĂšre les trottoirs vides quand la ville reprend son souffle Comment exprimer ce que la nuit m'inspire Ce qu'elle nous suggĂšre et ce quâelle respire Ce moment d'obscuritĂ© qui met en lumiĂšre nos fissures L'ambiguĂŻtĂ© en manteau noir, la nuit fait peur, la nuit rassure En tout cas c' qui est sĂ»r c'est qu'elle influence nos cerveaux Prends pas de grandes dĂ©cisions la nuit tu sais jamais ce que ça vaut Pourtant elle peut ĂȘtre parfois un moment d'extrĂȘme luciditĂ© Et c'est souvent la nuit qu' tu crois dĂ©tenir la vĂ©ritĂ© Chaque nuit la suspicion fĂȘte son anniversaire Et quand tu croises un mec dans la rue il te matte comme un adversaire Y'a des regards mĂ©fiants, menaçants ou pleins de panique En tout cas c' qui est bien la nuit c'est qu'y a personne sur le pĂ©riphĂ©rique 8 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 DOUCE NUIT de Dino BUZZATI Elle eut dans son sommeil, un faible gĂ©missement. Ă la tĂȘte de l'autre lit, assis sur le divan, il lisait Ă la lumiĂšre concentrĂ©e d'une petite lampe. Il leva les yeux. Elle eut un lĂ©ger frĂ©missement, secoua la tĂȘte comme pour se libĂ©rer de quelque chose, ouvrit les paupiĂšres et fixa l'homme avec une expression de stupeur, comme si elle le voyait pour la premiĂšre fois. Et puis elle eut un lĂ©ger sourire. - Qu'y a-t-il, chĂ©rie ? - Rien, je ne sais pas pourquoi mais je ressens une espĂšce d'angoisse, d'inquiĂ©tude... - Tu es un peu fatiguĂ©e du voyage, chaque fois c'est la mĂȘme chose et puis tu as un peu de fiĂšvre, ne t'inquiĂšte pas, demain ce sera passĂ©. Elle se tut pendant quelques secondes, en le fixant toujours, les yeux grands ouverts. Pour eux, qui venaient de la ville, le silence de la vieille maison de campagne Ă©tait vraiment exagĂ©rĂ©. Un tel bloc hermĂ©tique de silence qu'il semblait qu'une attente y fĂ»t cachĂ©e, comme si les murs, les poutres, les meubles, tout, retenaient leur respiration. Et puis elle dit, paisible - Carlo, qu'y a-t-il dans le jardin ? - Dans le jardin ? - Carlo, je t'en prie, puisque tu es encore debout, est-ce que tu ne voudrais pas jeter un coup d'Ćil dehors, j'ai comme la sensation que... - Qu'il y a quelqu'un ? Quelle idĂ©e. Qui veux-tu qu'il y ait dans le jardin en ce moment ? Les voleurs ? Et il rit. Ils ont mieux Ă faire les voleurs que de venir rĂŽder autour de vieilles bicoques comme celle-ci. - Oh ! je t'en prie, Carlo, va jeter un coup d'Ćil. Il se leva, ouvrit la fenĂȘtre et les volets, regarda dehors, resta stupĂ©fait. Il y avait eu de l'orage l'aprĂšs-midi et maintenant dans une atmosphĂšre d'une incroyable puretĂ©, la lune sur son dĂ©clin Ă©clairait de façon extraordinaire le jardin, immobile, dĂ©sert et silencieux parce que les grillons et les grenouilles faisaient justement partie du silence. C'Ă©tait un jardin trĂšs simple une pelouse bien plane avec une petite allĂ©e aux cailloux blancs qui formait un cercle et rayonnait dans diffĂ©rentes directions sur les cĂŽtĂ©s seulement il y avait une bordure de fleurs. Mais c'Ă©tait quand mĂȘme le jardin de son enfance, un morceau douloureux de sa vie, un symbole de la fĂ©licitĂ© perdue, et toujours, dans les nuits de lune, il semblait lui parler avec des allusions passionnĂ©es et indĂ©chiffrables. Au levant, Ă contre-jour et sombre par consĂ©quent, se dressait une barriĂšre de grands charmes taillĂ©e en arches, au sud une haie basse de buis, au nord l'escalier qui menait au potager, au couchant la maison. Tout reposait de cette façon inspirĂ©e et merveilleuse avec laquelle la nature dort sous la lune et que personne n'est jamais parvenu Ă expliquer. Cependant, comme toujours, le spectacle de cette beautĂ© expressive qu'on peut contempler bien sĂ»r, mais qu'on ne pourra jamais faire sienne, lui inspirait un dĂ©couragement profond. - Carlo appela Maria de son lit, inquiĂšte, en voyant qu'il restait immobile Ă regarder. Qui est lĂ ? 9 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 Il referma la fenĂȘtre, laissa les volets ouverts et il se retourna - Personne, ma chĂ©rie. Il y a une lune formidable. Je n'ai jamais vu une semblable paix. Il reprit son livre et retourna s'asseoir sur le divan. Il Ă©tait onze heures dix. Ă ce moment prĂ©cis, Ă l'extrĂ©mitĂ© sud-est du jardin, dans l'ombre projetĂ©e par les charmes, le couvercle d'une trappe dissimulĂ©e dans l'herbe commença Ă se soulever doucement, par Ă -coups, se dĂ©plaçant de cĂŽtĂ© et libĂ©rant l'ouverture d'une Ă©troite galerie qui se perdait sous terre. D'un bond un ĂȘtre trapu et noirĂątre en dĂ©boucha, et se mit Ă courir frĂ©nĂ©tiquement en zigzag. Suspendu Ă une tige un bĂ©bĂ© sauterelle reposait, heureux, son tendre abdomen vert palpitait gracieusement au rythme de sa respiration. Les crochets de l'araignĂ©e noire se plongĂšrent avec rage dans le thorax, et le dĂ©chirĂšrent. Le petit corps se contorsionna, dĂ©tendant ses longues pattes postĂ©rieures une seule fois. DĂ©jĂ les horribles crocs avaient arrachĂ© la tĂȘte et maintenant ils fouillaient dans le ventre. Des morsures jaillit le suc abdominal que l'assassin se mit Ă lĂ©cher avidement. Tout Ă la voluptĂ© dĂ©moniaque de son repas, il n'aperçut pas Ă temps une gigantesque silhouette sombre qui s'approchait de lui par-derriĂšre. Serrant encore sa victime entre ses pattes, l'araignĂ©e noire disparut Ă jamais entre les mĂąchoires du crapaud. Mais tout, dans le jardin, Ă©tait poĂ©sie et calme divin. Une seringue empoisonnĂ©e s'enfonça dans la pulpe tendre d'un escargot qui s'acheminait vers le jardin potager. Il rĂ©ussit Ă parcourir encore deux centimĂštres avec la tĂȘte qui lui tournait, et puis il s'aperçut que son pied ne lui obĂ©issait plus et il comprit qu'il Ă©tait perdu. Bien que sa conscience fĂ»t obscurcie, il sentit les mandibules de la larve assaillante qui dĂ©chiquetaient furieusement des morceaux de sa chair, creusant d'affreuses cavernes dans son beau corps gras et Ă©lastique dont il Ă©tait si fier. Dans la derniĂšre palpitation de son ignominieuse agonie il eut encore le temps de remarquer, avec une lueur de rĂ©confort, que la larve maudite avait Ă©tĂ© harponnĂ©e par une araignĂ©e-loup et lacĂ©rĂ©e en un Ă©clair. Un peu plus loin, tendre idylle. Avec sa lanterne, allumĂ©e par intermittence au maximum, une luciole tournaillait autour de la lumiĂšre fixe d'une appĂ©tissante petite femelle, languissamment Ă©tendue sur une feuille. Oui ou non ? Oui ou non ? Il s'approcha d'elle, tenta une caresse, elle le laissa faire. L'orgasme de l'amour lui fit oublier Ă quel point un prĂ© pouvait ĂȘtre infernal une nuit de lune. Au moment oĂč il embrassait sa compagne, un scarabĂ©e dorĂ© d'un seul coup l'Ă©ventra irrĂ©vocablement, le fendant de bout en bout. Son petit fanal continuait Ă palpiter implorant, oui ou non ? que son assaillant l'avait dĂ©jĂ Ă moitiĂ© englouti. Ă ce moment-lĂ il y eut un tumulte sauvage Ă un demi-mĂštre de distance Ă peine. Mais tout se rĂ©gla en quelques secondes. Quelque chose d'Ă©norme et de doux tomba comme la foudre d'en haut. Le crapaud sentit un souffle fatal dans son dos, il chercha Ă se retourner. Mais il se balançait dĂ©jĂ dans les airs entre les serres d'un vieux hibou. En regardant on ne voyait rien. Tout dans le jardin Ă©tait poĂ©sie et divine tranquillitĂ©. La kermesse de la mort avait commencĂ© au crĂ©puscule. Maintenant elle Ă©tait au paroxysme de sa frĂ©nĂ©sie. Et elle continuerait jusqu'Ă l'aube. Partout ce n'Ă©tait que massacre, supplice, tuerie. Des scalpels dĂ©fonçaient des crĂąnes, des crochets brisaient des jambes, fouillaient dans les viscĂšres, des tenailles soulevaient les Ă©cailles, des poinçons s'enfonçaient, des dents trituraient, des aiguilles inoculaient des poisons et des anesthĂ©siques, des filets emprisonnaient, des sucs Ă©rosifs liquĂ©fiaient des esclaves encore vivants. Depuis les minuscules habitants des mousses les rotifĂšres, les tardigrades, les amibes, les tecamibes, jusqu'aux larves, aux araignĂ©es, aux scarabĂ©es, aux mille-pattes, oui, oui, jusqu'aux orvets, aux scorpions, aux crapauds, aux taupes, aux hiboux, l'armĂ©e sans fin des assassins de grand chemin se dĂ©chaĂźnait dans le carnage, tuant, torturant, dĂ©chirant, Ă©ventrant, dĂ©vorant. Comme si, dans une grande ville, chaque nuit, des dizaines de milliers de 10 Atelier dâĂ©criture du 16 mars 2016 malandrins assoiffĂ©s de sang et armĂ©s jusqu'aux dents sortaient de leur taniĂšre, pĂ©nĂ©traient dans les maisons et Ă©gorgeaient les gens pendant leur sommeil. LĂ -bas dans le fond, le Caruso des grillons vient de se taire Ă l'improviste, gobĂ© mĂ©chamment par une taupe. PrĂšs de la haie la petite lampe de la luciole broyĂ©e par la dent d'un scarabĂ©e s'Ă©teint. Le chant de la rainette Ă©touffĂ©e par une couleuvre devient un sanglot. Et le petit papillon ne revient plus battre contre les vitres de la fenĂȘtre Ă©clairĂ©e les ailes douloureusement froissĂ©es il se contorsionne dans l'estomac d'une chauve-souris. Terreur, angoisse, dĂ©chirement, agonie, mort pour mille et mille autres crĂ©atures de Dieu, voilĂ ce qu'est le sommeil nocturne d'un jardin de trente mĂštres sur vingt. Et c'est la mĂȘme chose dans la campagne environnante, et c'est toujours la mĂȘme chose au-delĂ des montagnes environnantes aux reflets vitreux sous la lune, pĂąles et mystĂ©rieuses. Et dans le monde entier c'est la mĂȘme chose, partout, Ă peine descend la nuit extermination, anĂ©antissement et carnage. Et quand la nuit se dissipe et que le soleil apparaĂźt, un autre carnage commence avec d'autres assassins de grand chemin, mais une Ă©gale fĂ©rocitĂ©. Il en a toujours Ă©tĂ© ainsi depuis l'origine des temps et il en sera de mĂȘme pendant des siĂšcles, jusqu'Ă la fin du monde. Marie s'agite dans son lit, avec des petits grognements incomprĂ©hensibles. Et puis, de nouveau elle Ă©carquille les yeux, Ă©pouvantĂ©e. - Carlo, si tu savais quel horrible cauchemar je viens de faire. J'ai rĂȘvĂ© que lĂ -dehors, dans le jardin, on Ă©tait en train d'assassiner quelqu'un. - Allons, tranquillise-toi un peu, ma chĂ©rie, je vais venir me coucher moi aussi. - Carlo, ne te moque pas de moi, mais j'ai encore cette Ă©trange sensation, je ne sais pas, moi, c'est comme si dehors dans le jardin il se passait quelque chose. - Qu'est-ce que tu vas penser lĂ ... - Ne me dis pas non, Carlo, je t'en prie. Je voudrais tant que tu jettes un coup d'Ćil dehors. Il secoue la tĂȘte et sourit. Il se lĂšve, ouvre la fenĂȘtre et regarde. Le monde repose dans une immense quiĂ©tude, inondĂ© par la lumiĂšre de la lune. Encore cette sensation d'enchantement, encore cette mystĂ©rieuse langueur. - Dors tranquille, mon amour, il n'y a pas Ăąme qui vive dehors, je n'ai jamais vu une telle paix. BUZZATI Dino, Douce nuit», dans Le K,» Oeuvres II, Robert Laffont, Bouquins. Traduction Jacqueline Remillet 11. 174 336 353 210 172 278 355 288